Histoire du village

L'histoire des Touré fondateurs de Marabadjassa se confond avec celle de Seydou Touré et de son fils Mori Touré fondateur de Marabadjassa.

Cette histoire qui a commencé avec la fin du règne des Askia dans l'empire Songhaï est dynamique. Elle se forge à travers l'émergence du royaume Dendi au sud de Gao. Les mouvements des populations Sonrhaï ( dendi) vers le dendi en tant qu'espace a permis une continuité sous d'autres formes de la gouvernance politique des Askia jusque dans la dernière décennie du XIXe siecle.

Les Touré fondateurs de Dar-Es-salam rebaptisé Marabadjassa, qui à l'origine s'étaient fixés autour de Gao et de Tombouctou migrèrent dans la seconde moitié du XVIIIe siècle dans le dendi qui échappait à l'hégémonie des marocains ( Saadiens) au pouvoir à Gao. L'étendu du dendi qui y intègre une partie du Zarmatarey a accueilli Lanséna Touré venu avec son frère jumeau Fuséni Touré chez leur parents Mahamma Touré bien introduit au pouvoir à Nigi dans le Zigi. Si le second décéda très jeune, Lanséna Touré eut un fils du nom de Seydou Touré né vers 1785 à Nikki dans le Zigi à l'est de Niamey au Niger.

Seydou Touré engendra Mori Touré alors que le Zramatarey était en pleine guerre contre les Toucouleurs et les Touaregs. Commerçant né Seydou Touré quitta Nikki nuitamment car le pouvoir de Mokko voyait d'un mauvais oeil l'influence d'un prince de Nikki à ses portes. C'est l'exil, qui va les conduire à Sarhala en Côte d'Ivoire en passant par Gaya, au Niger, Djougou au Bénin, Sansane-Mango au Togo, Salaga, kitampo, Bondoukou, Bouna, Foumbolo, Katiola puis Sarhala. Quand Mori Touré eut ses dix huit ans Seydou Touré, un adepte du commerce caravanier l'amène en formation chez les Toucouleurs à Nyamina sur la rive du Niger en 1880. Deux années plus tard il fut rappeler à Sarhala par son père affaiblit par ma maladie pour conduire les siens. C'est à ce combattant que fit appelle Karamogotié Saliga en pays Tagbana et Djimini pour rétablir l'un des leurs décédé dans ses droits alors que son heritage avait été confisqué par les Djimini selon leur coutume qui disait que si le défunt n'a pas d'héritier ses biens reviennent au chef qui l'a reçu. C'est la guerre de 1885 à 1890.

En début de l'année 1891 Mori Touré quitte le Tagbana pour le pays Baoulé où il fonda Dar-Es-Salam devenu Marabadjassa. Mais avant sa mort il s'est inscrit résolument dans la paix et le vivre ensemble en empêchant Samory Touré de s'attaquer aux Baoulé Goli et Satiklan qui étaient dans une alliance avec lui et aussi en demandant pardon à tous ceux qu'il a dû martyriser dans sa guerre et pardonne aussi à ceux qui l'ont mortellement atteint lors de ces guerres. D'où le sens de Morissawarila " Mori a pardonné".